mercredi 5 mai 2010

Kyoto !

Le site qu’occupe actuellement la ville de Kyōto, capitale de la préfecture éponyme, semble être occupée depuis l’ère Jômon (10 000 à 300 av. J.-C.) via une immigration d’origine coréenne. Les premières familles qui semblent s’être établies en ces lieux sont les Hata. La ville située en ces lieux était originellement dénommée Yamashiro.

C’est en 794 que l’empereur Kammu décide, à des fins politiques, de se faire construire une capitale. Il choisit comme modèle de construction celui de la capitale des Tang (Changan), c’est à dire une organisation géométrique (les rues étant soit parallèles soit perpendiculaires les unes aux autres). Yamashiro prendra alors le  nom Heian-kyō (ville de la paix), ce n’est que plus tard, vers 1227, que le terme de Kyōto (ville capitale) apparaîtra.
Heian-kyō connaîtra une croissance importante bien que la guerre civile de l’Ônin (1467-1477) la détruisit presque entièrement. La ville ne doit son salut qu’à Toyotomi Hideyoshi qui la reconstruit et lui apporta de nombreux aménagements.
Kyōto perdit son statut de capitale en 1868 sur décision de l’empereur Meiji lorsque celui-ci décida de transférer la capitale à Edo (Tōkyō).
Cette décision porta un coup au développement de la ville. Pendant la seconde guerre mondiale, décision fut prise d’épargner la ville afin de protéger son patrimoine.
Si aujourd’hui Kyōto et ses plus de 1 500 000 âmes n’est plus la capitale administrative et politique du Japon, elle reste et demeure la capitale culturelle de l’archipel.

En 1994 les monuments de l’ancien Kyōto seront inscrits à l’inventaire du patrimoine mondial de l'Unesco.



Un conflit sourd se déroule entre Kyoto et Tokyo. La 1ère pense que la seconde est snob, trop ancrée dans le passé, utilisant son dialecte et ses traditions à des fins polémiques et dépassées. La seconde juge la première trop opportuniste et trop américanisée ou tournée vers l'accessoire.


Kyoto a certes des petites rues étroites et dépaysantes dans lesquelles on peut facilement croiser des femmes en kimonos.
Mais cela reste une grande ville japonaise avec ses nombreuses boutiques et ses habitants flânant dans les rues commerçantes bondées.

4 commentaires:

  1. Apparemment, à Kyoto l'industrie comporte beaucoup de petites entreprises et la plupart d'entre elles seraient encore gérées par des artisans traditionnels.

    Les kimonos qui sont fabriqués à Kyoto sont particulièrement célèbres et la ville reste leur premier centre de fabrication. Cependant, cet artisanat commence à décliner. Le "traditionnel" intéresse moins qu'auparavant.

    Et attention, Vania, il paraît qu'il y a 2000 temples !

    Bisous

    Nadine

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  2. Vania, j'aperçois des panneaux écrit aussi bien en alphabet latin que japonais est-ce systématique ou seulement aux endroits plus touristiques?
    Profites-en bien.
    Besitos.
    J. Carlos.

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  3. C'est cool de voir que tu continues à faire de belles découvertes et à les partager avec nous!

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  4. Ce n'est pas systématique. Ils font un effort pour les touristes (cartes en anglais dans les restos, etc) mais les grandes enseignes sont écrites en latin of course ! (genre MacDo, etc)

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